L'épée médiévale de type X
Le type X a été ainsi nommé car il vient à la suite de la typologie mise en place par Jan Petersen en 1919. C'est en effet ainsi que ce dernier a désigné son ultime élément (sa numérotation était alphabétique), celui des épées vikings qui comportent un pommeau en forme de noix du Brésil. Ce type a été dénommé « Pilzformige » par les archéologues allemands (en forme de champignon) mais Ewart Oakeshott lui préféra le nom de « couvre-théière » car il peut parfois être plat, comme si il n'y avait pas de pot dedans ou bien très bombé, comme lorsqu'il y a une théière à l'intérieur.
L'utilisation de chiffres romains a été retenue par Ewart Oakeshott mais il ne faut surtout pas l'assimiler à une datation par siècle.
Ce type X est ce que l'on peut présenter comme l'épée « Viking » par excellence.
Elle posséda de nombreuses variantes dans les gardes et pommeaux qui lui furent attribués mais connut un bon développement jusqu'au cours du XIIème siècle.
L'épée X standard a un pommeau en noix du Brésil et une garde assez large, presque toujours droite. La lame est large, avec une gouttière profonde bien marquée, qui s'étend sur toute sa longueur.
Les exemples les plus anciens possèdent des inscriptions en fer incrusté, avec généralement d'un côté le nom du forgeron qui a fabriqué l'arme (comme Ulfberht) et de l'autre un texte religieux du type « INOMINEDOMINI » ou « HOMODEI ».
On peut parfois trouver quelques exemplaire plus tardif mais il s'agit généralement de remontage adaptant pommeaux et gardes aux nouvelles modes.
épée de gauche : probablement originaire d'Allemagne, vers 950.
épée de droite : origine inconnue, vers 1100 ou avant.
sources : Histoire Médiévale n°1H Avril/Mai 2000