L'épée médiévale de type XI

L'épée de type XI semble avoir été populaire au cours du XIIème siècle

Elle possède une lame d'un nouveau type, plus fine, moins massive qu'auparavant. Proportionnellement, la poignée semble plus courte par rapport à la longueur totale de l'arme. Une gouttière est toujours présente, sur toute la longueur de la lame, mais pas très large bien que très marquée en profondeur.

Lorsque la lame a survécu, on constate que la pointe est assez bien marquée, malgré une lame s'amincissant très faiblement bien que régulièrement vers son extrémité.

A la création de la typologie, un sous-type XIb avait été mis en place, qui regroupait les armes dont seule l'extrémité différait, de forme arrondie, sans véritable pointe. Par la suite, il fut établi que cette particularité était due seulement à la corrosion des armes retrouvées. C'est ce qui explique l'abandon de ce sous-type dans les derniers écrits de Ewart Oakeshott.

Sur les lames, il existe toujours des inscriptions, parfois du genre que l'on trouve sur les armes de type X ou Xa. Néanmoins, un nouveau type apparaît à côté de celui-ci, constitué de lettres ciselées plus fines, incrustées de métal blanc ou jaune, parfois précieux (argent, étain,cuivre,...). Dans ce cas le texte sur les deux côtés est du genre BENEDICTUS DEUS MEUS, ou bien SES PETRNUS. En effet le nom du fabriquant ne paraît plus, les deux faces étant désormais dédiées à la religion.

épée de gauche : épée de Saint-Maurice, vers 1050-1120
épée de droite : épée finlandaise, 1050-1100

sources : Histoire médiévale N°1H Avril/Mai 2000