L'Escrime Médiévale

Les Arts Martiaux Historiques Européens

Les AMHE consistent en l’étude et la mise en pratique de traditions martiales européennes éteintes.

Les Arts Martiaux Historiques Européens correspondent à une démarche de recherche sérieuse entreprise dès la fin des années 1990. Cette démarche vise à redécouvrir les véritables techniques de combat et traditions martiales utilisées au cours de l’histoire européenne plus particulièrement dans le courant du Moyen-âge, la Renaissance et l’époque moderne.

Ces traditions martiales qui nous sont parvenues sous la forme de manuscrits ou, plus tardivement, de livres imprimés, présentent des séries de techniques de combat aussi bien à mains nues (lutte), à la dague, à l’épée, au bâton, avec des armes d’hast, ainsi que des techniques très particulières de duel judiciaire, en armure de plates ou sans armure, à pied ou à cheval… Elles forment donc en définitive de véritables systèmes de combat complets : on peut ainsi à bon droit les qualifier d’arts martiaux (Kunst des Fechtens allemand, Armizzare italien).

Puisque la transmission orale de ces savoirs anciens de maîtres à élèves s’est interrompue en raison des vicissitudes de l’histoire européenne (ce qui constitue de fait la principale différence avec les Arts Martiaux Orientaux), cette redécouverte passe nécessairement par l’étude des sources historiques écrites, soit les quelques deux cent traités anciens qui sont parvenus jusqu'à nos jours.

Cette étude commence toujours par la transcription du manuscrit ancien, depuis la langue d’origine (par exemple, le «Moyen Haut Allemand, dialecte Franconien, écrit en caractères gothiques (Fraktur), qui nous permet alors de donner une traduction aussi littérale que possible, et ce afin d’établir une réinterprétation que l’on essaiera de rendre conforme au dessein de l’auteur ancien (tel que nous le comprenons), et qui sera ensuite complétée par la mise en pratique des connaissances acquises, dans le but de tester la validité (ou la non pertinence le cas échéant) de nos hypothèses de travail.

Il s'agit donc là d'une démarche croisée, de nature pluridisciplinaire, qui échange en permanence des savoirs, entre l'étude des sources historiques (transcription, traduction des manuscrits, étude critique des réinterprétations contemporaines), l'archéologie expérimentale (étude du geste martial, biomécanique, tests de coupe), et la pratique plus «traditionnelle» d'arts martiaux (entrainement physique, mise en pratique des pièces, restitution de duels simulés).

Cette démarche implique aussi la nécessité de l’échange -et de la confrontation- des savoirs acquis, entre les différents acteurs du milieu des AMHE, français comme étrangers. A ce titre, saluons la création toute récente de la Fédération Française d’AMHE, qui devrait en principe permettre une plus large diffusion et un meilleur accès à nos connaissances et compétences respectives en ce domaine.

L'Escrime Artistique

Si vous cherchez à retrouver dans l’escrime quelques images enchanteresses d’un film de cape et d’épée, vous vous trouverez moins dépaysés en escrime de spectacle qu’en escrime sportive.
L'escrime d'aujourd'hui est orientée vers la performance et la compétition. En revanche, l'escrime de spectacle, aussi appelée escrime artistique, a un tout autre objectif : celui de retrouver l’origine de l’escrime - le duel.
Discipline réclamant coordination, maîtrise de soi, condition physique, sens du spectacle, elle est très appréciée du public pour son côté spectaculaire, l'aspect impressionnant de ses armes, la beauté de ses gestes, la richesse de ses costumes, et le panache de ses enchaînements.
Ici, chaque combat est minutieusement chrorégraphié et répété. On ne cherche plus à toucher l’adversaire, qui devient un partenaire mais à toucher le public et à le faire rêver.
Bien plus spectaculaire, puisque plus lisible pour le spectateur, l’escrime artistique bénéficie d'un nombre croissant d'adeptes et la Fédération Française d'Escrime voit d'un bon œil l'émergence de cette nouvelle discipline. Pas un Son et Lumière sans combat ; on ne compte plus le nombre de spectacles ou d'animations à caractère historique. Le cinéma français a repris la tradition des films de cape et d'épée avec Cyrano, la Fille de D'Artagnan, le Bossu ...
Le théâtre ne manque pas non plus d'occasions pour mettre en œuvre des combats. Ce retour aux sources d’un art noble et oublié n'est pas pour déplaire.

Sources :
Acta
Wikipédia